Bass – Barre Phillips
Producer – Gérard Terrones

[EN] Traduit en français : While the world of jazz was standing on the verge of getting its electric thang on in the late 1960s, one of great bassists of all time was on acoustic roads less travelled. During a three hour solo session at St. James church Norlands in Kensington, Barre Phillips staked his claim to be not just an improviser of the highest order; but a true sound sculptor capable of drawing from his instrument such a vast array of shapes and colours that his creation is almost a form of visual art for the ears. Unaccompanied performances on the ‘bull fiddle’ remain a relatively rare beast but Phillips mastered it in no uncertain terms, as he would prove in the future with works such as End To End. Basse Barre remains a true master class in how to combine dynamic form and kaleidoscopic content. Phillips can string together myriad melodic and rhythmic lines in the space of a few minutes to convey a sense of ever shifting landscape, pivoting from long, steady winding melodic pathways to detours into short tetchy rhythms or themes that float gracefully in space. During this trajectory his alterations of texture, when he moves from fretted to bowed lines, are remarkable. One moment he has a flamenco-like growl the next the drone and buzz of a tambura, sometimes with such an artful manipulation of overtones and decaying vibrations it sounds as if he has a fuzz pedal underfoot. Unplugged yet switched on, Barre was his own blessed wah-wah.
- JazzWise -

[FR] Alors que le monde du jazz était sur le point de se lancer dans l'électrique à la fin des années 1960, l'un des plus grands bassistes de tous les temps empruntait des chemins acoustiques moins fréquentés. Au cours d'une session solo de trois heures à l'église St. James Norlands à Kensington, Barre Phillips a affirmé être non seulement un improvisateur de premier ordre, mais aussi un véritable sculpteur de son capable d'extraire de son instrument une vaste gamme de formes et de couleurs telles que sa création est presque une forme d'art visuel pour les oreilles. Les performances en solo sur la "contrebasse" restent une bête relativement rare, mais Phillips l'a maîtrisée de manière incontestable, comme il le prouvera dans le futur avec des œuvres telles que End To End. Basse Barre reste une véritable master class sur la manière de combiner forme dynamique et contenu kaléidoscopique. Phillips peut enchaîner une myriade de lignes mélodiques et rythmiques en quelques minutes pour donner un sentiment de paysage en constante évolution, pivotant de longs chemins mélodiques sinueux et stables à des détours dans des rythmes courts et tendus ou des thèmes qui flottent gracieusement dans l'espace. Au cours de cette trajectoire, ses altérations de texture, lorsqu'il passe de lignes fretées à des lignes frottées, sont remarquables. À un moment, il a un grognement flamenco, le suivant le bourdonnement et le vrombissement d'une tambura, parfois avec une manipulation si astucieuse des harmoniques et des vibrations décroissantes qu'il semble avoir une pédale fuzz sous le pied. Débranché mais allumé !
- JazzWise -